23 professionnels + 1 (la présidente du Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable - MSCR) se sont mobilisés bénévolement, répétitivement et sur la durée pour la petite Bénédicte.
Juste cela devrait amener les décideurs en tout genre, les médias et le grand public, à s'interroger.
Chacun-e de ces professionnel-le-s a une vie privée, une vie professionnelle, à moins d'être déjà à la retraite, des engagements et des loisirs. Or, chacun-e de ces vingt-quatre personnes ont pris le temps, prennent le temps de se positionner, après avoir lu les médias ou rencontré la famille ou vu les documents concernés ou après avoir fait ces trois choses.
Scandalisé-e-s, nous sommes. Solidaires, d'abord avec Bénédicte, puis avec sa famille, en commençant par sa maman. Formé-e-s, informé-e-s, concerné-e-s, nous avons contacté tour à tour la justice de paix (APEA vaudoise), la DGEJ, sa directrice, sa cheffe locale, les différents foyers où a résidé Bénédicte, le médecin cantonal vaudois, à l'Etat de Vaud. Résultat actuel : rien. Lorsque, vers la moitié du XXème siècle, les enfants des femmes veuves ou célibataires étaient placés, personne n'a rien dit. Ces enfants ont été utilisés pour le travail, frappés, abusés sexuellement et affamés parfois. Et personne n'a rien dit. L'idée de base était de mettre à l'abri de la misère des enfants qui semblaient en situation précaire. Quelle ironie ! L'histoire devrait donc nous enseigner que s'indigner est parfois non seulement nécessaire, mais aussi indispensable. Comme l'écrit si justement le rédacteur en chef de Radio-Libre, à propos d'un autre fait de société : "Aujourd'hui, ce n'est plus comme il y a 10 ans, pour attirer l'atttention sur une cause. Il y a trop d'infos dans tous les sens, c'est une vraie guerre de l'attention."
Bénédicte, nous sommes déjà 23 + 1 + ta famille + les amis de ta famille, à dénoncer ta séparation délétère d'avec ta maman. A défaut des dirigeants si importants qui décident de ton sort, si l'esprit de Noël, la flamme de l'Avent, l'hiver qui s'en vient pouvaient amener les employés de ces dirigeants, au moins un, voire deux, voire trois, à se lever et à dire, comme nous : "ça suffit" ! "ça suffit, je ne participe plus à cette mascarade, je ne fais plus fi de mes connaissances professionnelles, je ne collabore pas à cette guerre de pouvoir, ça suffit".
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