Le Nouvelliste a décidé de publier le courrier des lecteurs de notre présidente.
Espérons, comme cela a parfois été le cas, que cela mobilisera des député-e-s valaisan-ne-s pour demander des formations pointues spécifiques pour tous les acteurs de la protection de l'enfance, dont les APEA font partie.

14 mars 2025
1800 signes, espaces compris, c’est bien court pour dire la consternation, mêlée à l’incrédulité, qui m’a envahie tout entière à la lecture de l’excellent dossier de Christine Savioz relatif aux APEA actuelles en Valais. «Professionnalisées et plus efficaces» a déclaré le Conseiller d’Etat que tant de parents ne regretteront pas. Toujours les mêmes justifications, toujours les mêmes positions… et toujours pas la moindre remise en question.
«La fraternité est le meilleur de tous les chemins qui mènent à autrui» a écrit le psychiatre Christophe André. De fraternité, ici, il n’en est pas question. D’humanisme non plus. Et de professionnalisme… mais de quoi parle-t-on? Non, il ne suffisait pas de réorganiser, il fallait former! Formations continues spécifiques, c’est ce qu’on réclame depuis de très longues années. Culture de l’erreur, position basse des intervenants, spécialisation en haut conflit, en accompagnement à la parentalité et, apparemment, en troubles neurodéveloppementaux pour certains psys.
Exclure la compétence, faire prévaloir les analyses d’intervenants sociaux sur celle d’une pédopsychiatre chevronnée, en réalité, en lisant cet article, on ne peut que déduire, avec une stupeur renouvelée, ce dont il est question. Le pouvoir. La prise de pouvoir de ceux qui décident, pas parce qu’ils seraient mieux formés, pas parce qu’ils seraient plus éclairés, non, juste parce qu’on les a placés en posture de pouvoir décider pour autrui.
L’amour fait grandir, celui qu’un parent bienveillant voue à ses enfants. Est-ce un abus que de se voir reprocher une certaine approche éducative? Certainement pas! La doctoresse Cesalli déclare «S’il (le placement) fait plus de mal que du bien, il ne faut pas le faire». Elle a tout dit.
par Isabelle Vuistiner-Zuber, Présidente du Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable (MSCR)
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